Il est indispensable de proposer aux professionnels de la santé des synthèses de la littérature scientifique et des recommandations pour leur pratique. En effet, le nombre de publications scientifiques augmente chaque année au point où il est quasiment impossible de tout suivre pour se tenir à jour des avancées les plus récentes. Ceci est particulièrement vrai pour dans le domaine des Troubles du neurodevéloppement (TND) en général, et du Trouble Déficit de l'Attention avec Hyperactivité (TDAH) en particulier.

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Les méthodologies diffèrent pour la rédaction de lignes directrices (guidelines en anglais) et la rédaction de consensus, même si des experts du domaine sont toujours sollicités. Toutefois, les deux entendent répondre à une question précise qui doit être énoncée dans leur titre.

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Une réunion de consensus est une déclaration commune d'experts sur leur pratique et leur connaissance du domaine. Les experts trouvent un terrain d'entente, un consensus, sur une ou plusieurs questions. Généralement, les experts appartiennent à la société savante qui a initié ce travail. Ce consensus n'engage que les experts qui se sont réunis soit à leur propre initiative soit lors d'ateliers dans le cadre de congrès, par exemple. Il n'est pas opposable à la loi, mais n'en est pas moins précieux.

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L'European Network for Adults with ADHD (ENAA) a ainsi publié en 2010 une déclaration de consensus sur le TDAH de l'adulte qui a été mis à jour en 2019 (en anglais / en français). La World Federation of ADHD (WFADHD) a publié en 2020 une déclaration de consensus sur le TDAH de l'enfant et de l'adulte (en anglais / en français).

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Les lignes directrices répondent à une méthodologie plus stricte. La qualité des lignes directrices peut être évaluée avec la grille AGREE-II, par exemple, qui ont été rédigées par un consensus d'experts sous la . Là encore, il faut décrire la question posée, la composition du panel d'experts, la méthodologie utilisée, les liens avec l'industrie, les biais possibles, etc. Les lignes directrices sont souvent rédigées à la demande et sous le contrôle d'entités publiques comme le ministère de la santé d'un pays.

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La Haute Autorité de la Santé (HAS) a publié en 2024 des Recommandations de bonne pratique sous le titre Trouble du neurodéveloppement / TDAH : Diagnostic et interventions thérapeutiques auprès des enfants et adolescents. En 2026, des Recommandations de bonne pratique pour le TDAH chez l'adulte devraient être publiées.

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Dans le Droit français, les Recommandations de bonne pratique de la HAS sont opposables. Cela signifie que tout à chacun peut saisir une autorité (y compris un juge) en cas de non respect des celles-ci.